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Heinekein invoque le fantôme du bar

La marque néerlandaise de bière développe sa campagne sur un thème qui touche les travailleurs acharnés. Acharnés par choix ou par pression hiérarchique, c’est ceux qui restent au bureau une fois que tous les collègues sont partis pour un afterwork au bar qui sont représentés dans cette campagne de pub.

Troisième chapitre d’une trilogie qui sensibilise sur le surmenage au travail, ce spot part de l’idée qu’un collègue absent au bar est comme un fantôme. En partageant autant de son temps hebdomadaire avec lui, le reste de l’équipe imagine sa présence même lorsqu’il n’est pas là. Et évidemment, la mise en scène de ce concept doit être ancrée dans la réalité mais surprenante, et tenue par une personnalité qui filmerait avec son téléphone cet événement comme vécu en direct pour générer de nombreuses vues. C’est un acteur coréen, Park Hyung sik, qui endosse ce rôle et montre aux populations de la région d’Asie Pacifique les plus touchées par ce problème (Les Malaisiens et les Singapouriens selon différentes études) qu’il est important de préserver sa vie sociale en évitant que le travail devienne trop envahissant.

Les deux autres spots ancrés dans la même idée du #WorkResponsibly (travaillez de manière responsable) remplaçant le plus répandu #DrinkResponsibly (buvez de manière responsable) incitaient également les obsédés du boulot ou les pauvres salariés stressés et sous pression à reconsidérer l’importance de rester si tard au bureau par des idées drôles et originales. La première, intitulée « The closer », inventait un décapsuleur qui, lorsqu’une bouteille était ouverte, éteignait alors tous les appareils électroniques et libérait ainsi leurs utilisateurs de leurs laborieuses et contraignantes tâches. La suivante, « The Office Cleaners », est tournée à la façon d’un film angoissant, du point de vue de cette pauvre employée coincée devant son ordinateur au milieu d’un open space vide en pleine nuit. Les bruits qu’elle entend et les ombres qu’elle perçoit ne viennent finalement que de l’équipe de nettoyage qui par leur présence lui montre qu’il est vraiment tard et qu’elle ferait mieux de rentrer chez elle.

Traité d’une manière légère et fantasque, le problème social de la pression au travail est toutefois sérieux et ancré dans de nombreux pays où la société ne considère pas les travailleurs comme des Hommes libres. Il est certain que ce n’est pas Heineken qui les sauvera en les incitant à boire pour oublier, pour s’échapper ou pour relâcher la pression pour un court moment. Ce problème restera toujours présent, et tendrait malheureusement à s’accroitre si l’on va vers une société où l’on veut effacer nos acquis sociaux pour « être plus productifs » et alimenter cette grande machine du capitalisme…

Écrit par CosmoNette / Via : lareclame.fr