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Accepteriez-vous que l’on fasse usage de vos propriétés privées sans en avoir reçu expressément l’accord ?

Non, vous seriez forcément scandalisé(e) de voir quelqu’un qui fouillerait dans vos poubelles et qui serait heureux de trouver un de vos vieux sous-vêtements, ou un pathétique brouillon de lettre d’amour, ou encore un tube de crème pour les mycoses de pied.

Accepteriez-vous de partager votre vie privée avec des inconnus à l’autre bout du monde, qu’ils utiliseraient à des fins mystérieuses ? Non, sauf si vous avez un côté pervers et que vous aimez avoir des rapports de quelque nature que ce soit avec des inconnus.

Accepteriez-vous de confier vos données personnelles et familiales à une intelligence artificielle ? Non, et même si vous avez vu des films de science-fiction avec des robots qui ont l’air sympa, on sait toujours que ça finit mal. Préfèreriez-vous lire un livre de 600 pages pour savoir comment utiliser quelque chose qui aujourd’hui semble être indispensable, à défaut de passer pour un insociable, ou préfèreriez-vous vous épargner d’interminables moments d’ennui et de fatigue cérébrale, et vous exposez éventuellement à l’une des trois situations caricaturées plus haut ? Quel dilemme !

Lorsque l’on y regarde de plus près, on se rend compte que le système des réseaux sociaux nous a vraiment bien piégés, et que, pour être mieux intégrés dans notre vie sociale virtuelle et même parfois réelle, il faut renoncer à une certaine partie de notre intégrité et de nos principes de vie quotidienne.

C’est sur cette ruse que se fondent les contrats, en rajoutant des petites lignes en bas des pages que l’on signe mais que l’on ne prend pas le temps de lire, ou en rajoutant des clauses et autres adjonctions incompréhensibles… qui profitent aux rédacteurs et propriétaires de ces pactes. Les CGU, les fameuses « conditions générales d’utilisation » que l’on rencontre très souvent, à chaque fois que l’on veut accéder et utiliser un réseau social, profitent de la même manière de nos faiblesses d’êtres humains pervertis par les technologies du XXI siècle, de nos désirs égocentriques et autres addictions à la « sociabilité », pour nous voler nos accords en nous suggérant d’accepter des lignes et des lignes de conditions d’utilisation incompréhensibles et d’un ennui mortel.

L’artiste israélien Dima Yarovinsky a su trouver la manière de dénoncer cet abus en imprimant sur des bandes de couleurs les CGU des réseaux sociaux les plus utilisés. Une fois exposés, les papiers sont déroulés du haut d’un mur jusqu’au sol, et la différence de longueur des textes est frappante. Par exemple, les CGU de Snapchat contiennent plus de 12 000 mots et demandent 64 minutes de lecture, alors que celles de Instagram possèdent plus de 17 000 mots et requièrent 86 minutes de lecture.

Cliquerez-vous sur « j’accepte » avec autant d’indifférence à présent ?

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Écrit par CosmoNette / Via : creapills.com