Les pubs de la 59ème édition du Super Bowl : un interlude commercial dans un pays secoué par des réformes
Alors qu’ils sont en train de subir une vague de nettoyage radical, les américains ont tout de même eu droit à leur traditionnel tournoi de Super Bowl. Certains fonctionnaires virés comme des malpropres auront peut-être pu trouver un moment de réconfort en voyant leur équipe préférée gagner, ou au contraire, sombrer dans une grosse dépression par une accumulation de mauvaises nouvelles. Aujourd’hui, la Cosmonews tentera de ne pas trop s’attarder sur le contexte social et politique américain, mais restera dans l’univers de la com’ et sur le déploiement commercial occasionné par ce grand évènement sportif.
Comme tous les ans, les grandes marques sautent sur l’occasion de cette audience accrue pour apparaître sur les écrans de tous les téléspectateurs, qui étaient cette année 127,7 millions sur l’ensemble des plateformes de diffusion. Un nombre record pour cette 59èmme édition, mais qui n’est pas le seul à avoir augmenté. Celui du million de dollars qu’a coûté aux publicitaires la diffusion de 30 secondes de spot : de 7 millions l’année dernière, ils sont passés à 8 cette année. Vous me direz « comme souvent avec les États-Unis, nous sommes dans la démesure ». Et oui, ce n’est pas faux, et cela se confirme lorsqu’on jette un œil au contenu des 50 minutes de publicités diffusées sur les 3h30 du programme.
Des boissons énergétiques et ultras-sucrées, des bières, des snacks en tout genre, des sucreries et des tas de plats de fast food : voici la liste des ingrédients qui étaient au menu des soirs de matchs. Recette idéale pour garder son poids de forme américaine. Certains annonceurs ont dû faire le même constat, mais l’ont utilisé pour tourner leur argument de vente en leur faveur. Tels que Uber Eats par exemple, qui demande à Mathew McConaughey d’incarner un chef marketing vicieux, qui, pour vendre davantage, s’appuie sur la théorie selon laquelle le football américain et ses championnats ont été inventés pour déclencher l’envie de consommer du fast food (théorie pas si éloignée de la réalité nous semble-t-il). Dans la même veine complotiste et intéressante apparaît également le spot de la compagnie pharmaceutique Him & Hers qui expose en un minimum de temps la sournoiserie de la société qui, grâce à des arrangements avec l’industrie agroalimentaire et les lobbys pharmaceutiques, condamne les américains à être malades. Bienvenue dans la grande ironie du capitalisme sans fin, qui dénonce l’un de ses nombreux torts pour finalement faire la même chose…
Bifurquons vers un coté plus léger et moins sérieux. Vous apprécierez sans doute l’humour barré des créateurs du spot de la marque Montain Dew qui ont fait appel au chanteur Seal pour incarner l’animal que son nom évoque : le phoque. Non dépourvu d’une bonne auto-dérision, il a même interprété une nouvelle version de son tube Kiss from a Rose en changeant ses belles paroles au profit d’une boisson ultra chimique et dégoutante.
Pour les fans de cinéma hollywoodien, certains retrouveront avec plaisir Mathew McConaughey et Woody Harrelson en terrasse de deux restaurants, Matt Damon et David Beckham dans une histoire de retrouvailles de frères jumeaux, Ben et Casey Affleck face à un acteur un peu trop immergé dans son rôle, Willem Dafoe et Catherine O’Hara pour une équipe de pickleball assoiffée, Chaning Tatum en prof de danse pour les joueurs, Vin Diesel et Michelle Rodriguez dans une slow version de Fast and Furious, et enfin le vieux duo Meg Ryan et Billy Cristal pour un remake à la mayonnaise d’une scène culte du film Quand Harry rencontre Sally.
Alors si l’in(di)gestion d’une grosse dose de culture américaine vous tente, libre à vous de visualiser tous ces spots, et d’observer l’effet que cela produit en vous !
Écrit par CosmoNette / Via : lareclame.fr