#MeTooInceste
Depuis le début d’année, avec les différentes actualités à ce sujet, on semble redécouvrir cette réalité qu’est l’inceste. Il n’est en vérité qu’un tabou, si ce n’est un déni, de plus dans notre société. L’inceste c’est 10% des français qui déclarent en être victimes et c’est 2 à 3 enfants par classe de CM2. Au contact d’adolescents au quotidien, ce sont des chiffres qui me glacent le sang.
L’inceste, secret de famille ? Non ! Il doit être pénalisé en son sens propre, et non plus comme simple circonstance aggravante. Être pénalisé sans condition d’âge, sans prescription et sans condition d’un présumé consentement. Ce dernier point, c’est tout l’enjeu de cette campagne bouleversante signée Publicis Conseil et Jungler que propose l’association « Face à l’inceste ». Voilà ce qui est dit : un enfant n’est jamais consentant. Et c’est honteux de faire peser la responsabilité à un enfant de prouver qu’il ne l’était pas ! Le film est saisissant pour ça. Il permet à chacun de prendre conscience qu’il est urgent que la loi facilite la parole des victimes. Parce qu’être victime et faire face à la justice ne devrait pas être un cauchemar. Le gamin dans cette vidéo demande de l’aide. Et la réponse qu’il obtient de la part d’un magistrat est de savoir si seulement il est sûr d’avoir dit non… Présentée comme ça, on se dit qu’on marche sur la tête, et pourtant c’est la réalité.
Que çà ne reste pas entre nous ; la honte doit changer de camp ! Le législateur doit être clair à ce sujet, ne laisser aucune interprétation possible de la loi et ne laisser aucune marge d’appréciation aux juges quant à un éventuel consentement. La question est actuellement entre ses mains.
Écrit par MarjoCat / Via : danstapub.com