De l’humour anglais, obscur et bizarre comme une tache sur un slip…

La chaine anglaise Channel 4 joue la carte de la provoque et du borderline dans une campagne pour promouvoir une série de reportages consacrés au changement climatique.

Partant d’un bon concept, le spot se déroule en 3 scènes assez étranges si on ne sait pas de quoi il s’agit. Autant vous prévenir tout de suite : c’est déroutant et plutôt dégueu.

On assiste dans la première scène, à un pétage (mot qui vous le verrez, n’est pas choisi au hasard) de plomb dans un jet privé, où les coupes de champagne et les dossiers virevoltent dans l’air pour laisser place à un sale twerking (pas du tout comme celui qu’on pourrait aimer voir…). La deuxième scène montre le même genre de personnes influentes, politiques ou autres PDG, à la fin d’une réunion sur les profits générés par le pétrole et qui, d’un coup, arrachent leurs pantalons et font la même danse obscène parmi un amas de billets virevoltants.

Enfin, la dernière scène se déroule vraisemblablement dans une chambre parlementaire où tous les dirigeants se mettent subitement à faire la même danse, comme pour relâcher la pression au sens figuré mais surtout propre (enfin… sale dans ce cas).

Vous vous en douterez, l’image choquante qui revient dans ces 3 scènes est celle d’un slip blanc taché par une grosse trace noire grandissante. Les postérieurs n’en sont pourtant pas moins fiers ; ils dansent le twerk et affichent leurs marques dans leurs sauteries déjantées.

Et c’est à ce moment que le rapprochement avec le changement climatique peut se faire, surtout si on prête attention à la voix off de la fin qui nous dit : « Nous sommes inquiets de notre empreinte carbone. Est-ce que ceux qui sont au pouvoir en font assez par rapport à leurs traces de dérapage au carbone ? » (« We’re worried about our carbon footprint. Are those in power doing enough about their carbon skid mark?”).

Vous l’aurez compris, les atrocités que l’on voit sur les postérieurs de ces gens sont une métaphore pour dénoncer l’inaction de tous ceux qui nous dirigent, plus occupés à faire des profits sur l’une des causes de dégradation de la planète et à décider de lois servant leurs intérêts en prenant des jets privés ultra polluants. La tâche qui grossit n’est pas une matière fécale ni une perte menstruelle mais une « empreinte carbone », qui, peut-être, à force d’ignorer le problème en disant qu’ils en « avaient plein le … » ressort par le même endroit…

Une campagne trash qui aura peut-être du mal à passer sur toutes les chaines de télé britanniques, mais qui en tout cas, ne passera pas inaperçue et pourra faire assez parler d’elle pour que les spectateurs aient envie de regarder les émissions de «Change Climate» sur Channel 4.

Écrit par CosmoNette / Via : lareclame.fr